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Histoire du vélodrome du Clion
par Michel BACONNAIS

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Le vélodrome de la Côte de Jade au Clion-sur-Mer.

 

     En ce début 1930, Pornic possède son hippodrome, ses courts de tennis, son golf, son terrain de rugby, et il est aussi question de créer un aérodrome ? Alors, pourquoi pas un vélodrome !

     En cette fin d’année 1932, M. R. ROUXEL, rencontre Antoine GAUTIER, délégué du Touring Club de France à Pornic, pour lui demander d’envisager la possibilité de créer un vélodrome dans sa propriété «Le Parc», sur le Chemin de Pornic, aux Pierres Druidiques. Il s’avère qu’Antoine GAUTIER et son fils Paul, sont particulièrement qualifiés pour recueillir la démarche de M. ROUXEL, car durant plusieurs années, ils ont été propriétaires et administrateurs du vélodrome de Longchamp à Nantes.

      Non hostiles à cette démarche, Mrs GAUTIER demandent que le projet repose sur des bases solides, souhaitant également que la future piste, à l’instar de celle de Saint Nazaire, fasse 225m de tour.

     Hélas, un mois plus tard, après étude du projet entre Messieurs GAUTIER et ROUXEL, cette réalisation est abandonnée, car la pente du terrain à l’endroit désigné, exige un terrassement trop important.

     Mais en ce début 1933, le projet de vélodrome n’est pas pour autant délaissé. Un nouveau terrain est choisi : il se situe en haut de la rue de Paimboeuf, en bordure de la route de Saint Père-en-Retz, et à quelques minutes à pieds du centre de Pornic. Les préparatifs semblent aller si bien, que M. ROUXEL s’occupe déjà de fixer les dates des réunions sportives et compte mettre sur pied à Pornic, une société cycliste. Si tout se passe comme prévu, l’inauguration pourrait avoir lieu dès ce printemps.

     Tandis que les démarches pour la construction du vélodrome se poursuivent, un appel est lancé aux jeunes sportifs désirant pratiquer le cyclisme. Les sorties d’entraînement prévues chaque dimanche matin, se feront sur des bicyclettes équipées de pignons fixes, avec un développement maximum autorisé de 5,20m, ce qui, dans l’intérêt des jeunes coureurs, leur permettra d’acquérir le souffle et la vitesse de jambes nécessaires.

     En cette fin janvier 1933, une réunion se tient en mairie de Pornic à l’effet de fonder une société cycliste qui se nommerait : « Le Vélo Club Pornicais », laquelle créerait le vélodrome dont M. ROUXEL a lancé l’idée et sera le directeur.

Mais, le choix du second terrain, primitivement choisi en bordure de la route de Saint Père-en-Retz est abandonné à son tour, et sans en connaître la raison. C’est ainsi que l’usage d’un troisième lieu est envisagé en bordure de la route de la Bernerie près de la Birochère, et sera voisin du stade du Rugby-Club (*). C’est à cet endroit qu’enfin sera créé le futur vélodrome de la Côte de Jade.

     En mars 1933, le Vélo Club Pornicais (société en formation), sollicite près de la municipalité Pornicaise, la somme de 10 000 francs, pour l’aménagement et la construction du vélodrome. Vu l’état de ses finances, la commune rejette cette demande.

     Pourtant les travaux avancent avec l’aide de nombreux ouvriers  prêtant leur concours désintéressé. Déjà l’inauguration se précise. Elle est prévue le 7 mai, et de «grands As de la pédale» s’inscrivent déjà par amitié pour M. ROUXEL, lequel avait été en 1932, l'entraîneur de Ferdinand Le Drogo à Lorient, premier Breton à porter le maillot jaune sur le Tour de France en 1927.

     En ce début avril, les travaux avancent, et les virages prennent figure. Nombreux sont les curieux à venir le dimanche, lesquels s’étonnent de la rapidité de cette construction. L’entrée principale est déjà montée, il ne reste plus aux peintres qu'à achever le travail.

     L’inauguration du vélodrome est enfin fixée pour le 21 mai, et le terrain a été mis en parfait état par M. BIRET, entrepreneur, sur les directives de M. ROUXEL.

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