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     12 réunions cyclistes sont prévues sur cet anneau pour l’année 1933, sans compter les réunions nocturnes. Déjà la participation de coureurs venant de toutes les régions de France est assurée, mais aussi des Belges, Italiens, Polonais etc…

     L’inauguration tant attendue est toujours fixée pour le dimanche 21 mai. La structure est totalement achevée. La piste fait 250m de tour, sa largeur est de 6 mètres, et les virages relevés à 2 mètres de hauteur permettront d’organiser des courses derrière motos. Le tarif des places est le suivant : Tribunes : 8 francs – Premières : 6 francs et les secondes : 4 francs. Les enfants accompagnés de leurs parents entreront gratuitement jusqu’à l’âge de 12 ans.

     Parmi les engagés présents à cette «première», l’on trouve : MISANDEAU – BOURSIER – BAILLEUX frères – LUCAS – DUPONT – REUSSE – VALLEE – LOIR – MOQUILLON …. Ainsi que les régionaux COMBO – LUCO – GAUTIER etc….

     Malheureusement un imprévu de taille gâche cette fête : La pluie ! Celle-ci rendant la piste impraticable, oblige M. ROUXEL à reporter cette manifestation le 28 mai. Le beau temps est enfin là, et l’inauguration tant espérée peut avoir lieu, de même que cette première réunion sportive.

     Le vélodrome de la Côte de Jade connaît enfin son heure de gloire, grâce à la présence du  public qui répond en masse, et la lutte sans merci des vaillants coureurs engagés. C’est Mlle FILLAUD qui remettra un superbe bouquet aux vainqueurs de l’américaine : MISANDEAU et BOURSIER.

     Durant cet été 1933, les courses vont s’enchaîner sur le vélodrome de la Côte de Jade, où les meilleurs pistards viendront en découdre. Sont engagés pour la réunion du 25 juin, les frères Charles et Jacob BACH, Roger et Léon SEROUX, mais aussi la jeune équipe Couëronnaise : GILLON-SORIN, ainsi que le tandem FLEURY-TRAVAILLE de Saint Nazaire, etc…

     Mais le vélodrome verra aussi se juger le 6 août, l’arrivée du Grand Prix du Pays de Retz. Une course sur route, dotée de 4000 francs de prix,  longue de 166 kilomètres (deux boucles à parcourir longues de 83 km - moyenne prévue : 33-34 km/heure). Pour faire patienter le public toujours plus important, plusieurs épreuves seront organisées sur cet anneau. On peut voir à cette occasion, les meilleurs pistards de cette époque : LEPAGE – BERTHO – BAUTRU frères – BROCCARDO – GUIMBRETIERE et bien d’autres encore…

     Durant cet été 1933, le vélodrome connaît une intense activité, où les foules se déplacent en masse pour assister aux luttes acharnées entre les coureurs, tous  motivés par des primes sans cesse plus importantes.

     Fin 1933, avec la venue de l’hiver, cette structure sportive ne peut plus être utilisée en raison des conditions météorologiques. Mais au printemps suivant, curieusement, la presse locale ne fait plus état des  activités cyclistes sur ce vélodrome et il en sera de même au cours des mois et années suivantes ?

     Que s’est-il donc passé pour que cette construction qui a vécu à peine un an et qui a certainement demandé beaucoup d’efforts et d’énergie à M. ROUXEL, son créateur, soit subitement abandonnée ?... Les gazettes locales n’ont à priori jamais abordé ce sujet, car aucun article n’a été retrouvé. Ce terrible hiver 1933-1934 aurait-il causé des dégâts à la structure ? Quoiqu'il en soit,  disparition du vélodrome du Clion reste encore à ce jour une véritable énigme ?

     Qu’il me soit ici permis de remercier Jocelyne, la fille de M. ROUXEL qui a bien voulu me communiquer toutes les photos du vélodrome qu’elle avait encore en sa possession.

     (*) approximativement à l'emplacement de l'actuel château d'eau de la rue de la Bernerie.

 

                                                                                                                   Michel BACONNAIS – Août 2016

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